“Crimes du communisme-ອາຊະຍາກັມຂອງຄອມມຸນີສ”

Crimes du communisme-ອາຊະຍະກັມອງຄອມມຸນີສ

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CRIMES DU COMMUNISME

L’histoire des régimes et des partis communistes, de leur politique, de leurs relations avec leurs sociétés nationales et avec la communauté internationale, ne se résume pas à cette dimension criminelle, ni même à une dimension de terreur et de répression.
De quoi allons-nous parler, de quels crimes ? Le communisme en a commis d’innombrables : crimes contre l’esprit d’abord, mais aussi crimes contre la culture universelle et contre les cultures nationales. Staline a fait démolir des centaines d’églises à Moscou ; Pol Pot a fait démonter pierre par pierre la cathédrale de Phnom Penh ; pendant la prise de pouvoir par les communistes au Laos en 1975, des trésors inestimables ont été détruits ou brûlés par les jeunes révolutionnaires de Kaysone Phomvihanh. Pourtant, si graves que puissent être à long terme ces destructions pour les nations concernées et pour l’humanité tout entière, de quel poids pèsent-elles face à l’assassinat massif des gens, des hommes, des femmes, des enfants ?
Nous n’avons retenu que les crimes contre les personnes, qui constituent l’essence du phénomène de terreur. Ceux-ci répondent à une nomenclature commune, même si telle pratique est plus accentuée dans tel régime : l’exécution par des moyens divers.

Le communisme s’insère dans cette plage de temps historique débordant de tragédies. Il en constitue même l’un des moments les plus intenses et les plus significatifs. Le communisme, phénomène majeur de ce court 20è siècle qui commence en 1914, se trouve au centre même du tableau. Un communisme qui préexistait au fascisme, au nazisme et leur a survécu, et qui a touché les quatre grands continents.
Dépassant les crimes individuels, les massacres ponctuels, circonstanciels, les régimes communistes ont, pour asseoir leur pouvoir, érigé le crime de masse en véritable système de gouvernement. Or Staline a ordonné ou autorisé de nombreux crimes de guerre ; la liquidation de la quasi-totalité des officiers polonais faits prisonniers en 1939, dont les 4 500 morts de Katyn ne sont qu’un épisode, en est le plus spectaculaire. Mais d’autres crimes de beaucoup plus grande ampleur sont passés inaperçus, comme l’assassinat ou la mort de plusieurs de millions de personnes au Goulag.

L’idéologie communiste propose l’image d’une société meilleure et nous incite à y aspirer : le désir de transformer le monde au nom d’un idéal n’est-il pas partie intégrante de l’identité humaine ? De plus, la société communiste prive l’individu de ses responsabilités : ce sont toujours ‘’eux’’ qui décident. L’attrait pour le système totalitaire, éprouvé inconsciemment par de très nombreux individus, d’une certaine peur de la liberté et de responsabilité.
Notre propos n’est pas ici d’établir on ne sait quelle macabre arithmétique comparative, quelle comptabilité en partie double de l’horreur, quelle hiérarchie dans la cruauté. Les faits sont pourtant têtus et montrent que les régimes communistes ont commis des crimes concernant environ 100 millions de personnes, contre environ 25 millions de personnes au nazisme d’Hitler. Ce simple constat doit au moins inciter à une réflexion comparative sur la similitude entre le régime qui fut considéré à partir de 1945 comme le régime le plus criminel du siècle, et un système communiste qui a conservé, jusqu’à nos jours, toute sa légitimité internationale et qui, jusqu’à aujourd’hui, est au pouvoir dans certains pays et garde des adeptes dans le monde entier. Et même si beaucoup de partis communistes ont reconnu tardivement les crimes du stalinisme, ils n’ont pas, pour la plupart, abandonné les principes de Lénine et ne s’interrogent guère sur leur propre implication dans le phénomène terroriste.

Lénine définit ce qui est au cœur de sa pensée et de son action : « L’Etat est aux mains de la classe dominante une machine destinée à écraser la résistance de ses adversaires de classe. Sous ce rapport, la dictature du prolétariat ne se distingue à rien, quant au fond, de la dictature de toute autre classe, puisque l’Etat prolétarien est une machine servant à écraser la bourgeoisie. » Cette conception très sommaire et très réductrice de ce qu’est l’Etat le conduit à dévoiler l’essence de cette dictature : « La dictature est un pouvoir qui s’appuie directement sur la violence et n’est lié par aucune loi. La dictature révolutionnaire du prolétariat est un pouvoir conquis et maintenu par la violence, que le prolétariat exerce sur la bourgeoisie, pouvoir qui n’est lié par aucune loi.

A la pédagogie de la haine, Staline avait ajouté la pédagogie du mystère : le secret le plus absolu entourait les arrestations, les motifs, les condamnations, le sort des victimes. Mystère et secret, étroitement liés à la terreur, nourrissaient une formidable angoisse et la peur de l’ensemble des populations.

Trotski définit bien cet enchaînement implacable : « Il est tout à fait évident que, si l’on s’assigne pour tâche l’abolition de la propriété individuelle des moyens de production, il n’est pas d’autre voie pour y parvenir que la concentration de tous les pouvoirs de l’Etat entre les mains du prolétariat, la création d’un régime d’exception (régime dictatorial, la terreur) pendant la période transitoire. La dictature est indispensable parce qu’il s’agit non pas de changements potentiels, mais de l’existence même de la bourgeoisie. Sur cette base, nul accord n’est possible, la force seule peut décider. Qui veut la fin ne peut répudier les moyens.

Les méthodes mises en œuvre par Lénine et systématisées par Staline et leurs émules non seulement rappellent les méthodes nazies, mais bien souvent leur sont antérieures. Cependant, le fait que le degré et les techniques de violence de masse aient été inaugurés par les communistes et que les nazis aient pu s’en inspirer n’implique pas, à nos yeux, que l’on puisse établir un rapport direct de cause à effet entre du pouvoir par les bolcheviks et émergence du nazisme. Ainsi, les mécanismes de ségrégations et d’exclusions du « totalitarisme de classe » ressemblent singulièrement à ceux du « totalitarisme de race ». La société nazie future devait être bâtie autour de la « race pure », la société communiste future autour d’un peuple prolétarien pur de toute scorie bourgeoise.
D’autre part, Trotski, comme Lénine, a une forte tendance à généraliser la portée du cas russe, lui-même interprété de manière caricaturale. Les bolcheviks sont persuadés que parce qu’une guerre s’est déclenchée en Russie, largement de leur fait, elle va et doit, s’étendre à l’Europe puis au monde. C’est néanmoins sur cette double erreur d’interprétation que sera construite la justification de la terreur communiste pendant des décennies.

Le 2 décembre 1975, la République Démocratique Populaire Lao (RDPL) a été proclamée. Kaysone Phomvihane, Secrétaire général du Parti Populaire Révolutionnaire Lao (Parti communiste), réitère les promesses de concorde et réconciliation nationale. Complet pardon pour ce qui ont travaillé pour l’ancien régime, participation générale de tous les citoyens lao, quelle que soit leur race, leur religion ou leur conception politique, à la reconstruction nationale, bienvenue aux étrangers qui veulent investir au Laos. Et de s’exclamer : Il n’y a ni vainqueur ni vaincu, le seul vainqueur, c’est le peuple lao. Le vaincu, c’est l’impérialisme américain. Il promet que des élections générales au suffrage universel seront organisées au Laos.

Une fois le Parti Populaire Révolutionnaire Lao (PPRL) a, avec l’aide massive des vietnamiens en imposant un régime communiste, mis en place un pouvoir absolu. Le Traité d’Amitié et de Coopération Spéciale Vietnam – Laos, signé le 18 Juillet 1977, officialise l’occupation et la colonisation au profit du Vietnam. C’est une date noire dans l’histoire du pays. Le Roi Sri Savang Vatthana a été acculé à abdiquer, la Reine, le Prince héritier, les membres du Gouvernement royal, les cadres militaires, les policiers et même des civils ont été arrêtés et déportés dans des camps de concentration.
Les camps de concentration sont des machines à détruire. Des machines silencieuses généralement situés dans des régions inhabitées, où la mort est étouffée. Où les cris de souffrances n’ont pour seuls témoins que ceux du vent. Le système communiste, rééducation signifie déportation, goulag (camps de concentration, camps de la mort), travaux forcés. Le « rééduqué » confirme les paroles prophétiques d’un expert nommé Soljenitsyne « République Démocratique Populaire Lao (Laos) est devenue une immense prison ».
Dans ces camps, les communistes pratiquent l’extermination lente à l’abri des enquêteurs trop curieux. Tout est fait pour user les plus irréductibles des prisonniers. Ceux-là ont droit à un régime particulièrement soigné : entassés à 70 ou 80 dans une cellule prévue pour 20, un trou dans le sol pour toute tinette, du liseron d’eau et un peu de riz rouge truffé de cailloux pour toute nourriture, de l’eau polluée et sérieusement rationnée, pas de médicaments, pas de couvertures contre la bise glaciale de certaines régions, pas de courrier, pas de visites.
Au Laos, les cadres communistes tiennent à déclarer aux détenus qu’ils sont faits pour corriger « les résidus de la société capitaliste ». Jusqu’à l’élimination. Sans état d’âme. Le Parti l’a ordonné. C’est donc une question de devoir. Les conditions de vie sont très mauvaises dans tous les camps. Et les départs « en corvée de bois »d’où l’on ne revient jamais. Car, n’en déplaise aux journalistes qui n’ont vu au Laos libéré ni guillotine ni bûcher, un bain de sang a bien suivi la victoire communiste du 2 décembre 1975. Selon les rapports de la commission des droits de l’homme et des témoins évaluent à au moins plusieurs dizaines de milliers les exécutions sommaires qui ont eu lieu à cette époque. A ces victimes, il convient d’ajouter tous ceux qui, rentrés d’un long séjour dans cet enfer, à bout de souffle, minés par la tuberculose ou par d’autres maladies, n’ont pas survécu, ayant été privés de tous moyens de subsistance et de soins. Car l’ancien détenu n’est plus, une fois relâché, un citoyen comme les autres. Il n’est plus un citoyen du tout. Mais un irrécupérable, un contre-révolutionnaire, un déchet de l’impérialisme, marqué à vie, tatoué comme une bête à battre, un déporté des camps nazis. Maintenu sous surveillance étroite, sous la menace constante d’un nouvel emprisonnement au moindre mot ou geste de trop, il continue à croupir derrière des barreaux invisibles et à crever de faim.
Ce régime a provoqué un exode sans précédent dans l’histoire du pays : plus d’un dixième de la population, soit 420 000 personnes, a dû quitter le sol natal pour trouver refuge dans des pays libres et démocratiques ( les Etats-Unis, l’Europe, le Canada, l’Australie…….).
Le comité international pour la défense des droits de l’homme qualifie le sort que connaissent les victimes de cette cruauté comme un « génocide ».
Le premier constat est que, depuis la prise de pouvoir par les communistes (PPRL) en 1975 au Laos, ses dirigeants n’ont pas de vision pour l’avenir du pays. Contrairement à ce qui se passe dans les pays démocratiques, les dirigeants du régime communiste briguent le pouvoir afin de s’enrichir. Une fois installés, les dirigeants politiques du système forment une nouvelle bourgeoisie comprador. Dès lors, le blanchiment de l’argent et les transferts de fonds publics dans les banques étrangères deviennent une routine, à laquelle s’ajoute le pillage des ressources minières et de la forêt. La population vit dans la pauvreté absolue et dans le dénuement quasi-total.
Depuis 1975, le Laos fonctionne à différentes vitesses. Le pays est divisé en deux : les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. La majorité de la population a enduré la misère. Aussi, depuis 1975, les dirigeants successifs du parti ont surtout géré leur richesse et l’avenir de leurs familles, sans penser à l’avenir du pays et des générations qui croulent sous le poids de la dette extérieure.
Le Laos est classé par les Institutions internationales parmi les pays les plus pauvres du monde. Il existe des zones de sous-alimentation dans les villes comme dans les campagnes. Pourtant, au Laos, tous les habitants ne sont pas pauvres. Il y a des riches plus riches que dans les pays développés ; la richesse du pays étant détenue par quelques personnes. Le Laos possède beaucoup de ressources et de richesse, mais pourquoi se trouve-t-il dans un océan de pauvreté ?
Aujourd’hui, on dit « Où sont les promesses des dirigeants communistes » ? Tous les laotiens le savent : leur pays est sous la coupe d’un régime dictatorial et miné par la corruption. Au nom de la révolution, c’est-à-dire de l’espoir d’une vie meilleure et digne. Le rêve d’un Laos qui aurait pu connaître enfin la concorde nationale, la démocratie et la prospérité s’est écroulé.
Aucun processus de démocratisation n’est encore à ce jour perceptible. Le citoyen lao n’a toujours pas le droit à la libre expression. Enfin le pouvoir a plongé le peuple lao dans une pauvreté extrême avec toutes les inévitables conséquences sociales : drogue, vol, prostitution, sida, assassinat……

Pour sortir de cette situation très alarmante pour l’avenir du pays et difficile à supporter par la population, le Laos a besoin d’un sursaut de changement du régime, qui mettra le pays en Etat de droit et apportera des solutions rapides et adéquates. Pour ces raisons, il faut absolument un nouvel ordre institutionnel, un nouveau projet de société est fondamental et primordial pour sortir le pays de son sous-développement.
Le peuple laotien n’a d’autres ambitions qu’à vivre en paix et en bonne intelligence avec ses voisins et n’a d’autres ambitions de vivre hors de toute obédience idéologique et d’ingérences étrangères (Vietnam).
L’ONU, les Etats-Unis, l’Europe, l’Asie, les pays épris de paix et toutes les Institutions internationales
doivent exiger aux dirigeants communistes lao de mettre fin immédiatement au régime dictatorial et de procéder à une mise en place de structure nouvelle.

Centre d’études et de Recherches sur le Laos et l’Asie

Paris, le 24 Octobre 2017

Cerlaconf15 (1)

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